Tout ne s'est pas passé comme prévu

Avant, je travaillais dans l’audiovisuel, un univers autant bouillonnant qu'éprouvant. Quand je me suis expatriée en Inde, je pensais que ce n’était qu’une parenthèse avant d’y retourner. Pourtant, c’est là-bas que j’ai découvert la terre : d’abord comme un passe-temps, puis comme une bulle d'expression libre.

Au début, il n’était pas question de reconversion. Mais plus le retour en France approchait, plus l’idée de bâtir une autre vie s’imposait. L’évidence a grandi doucement : la page était déjà tournée.

La poterie est entrée dans ma vie et s’est mêlée à mon attirance profonde pour le Japon, pour ses philosophies et l’esthétique wabi-sabi qui célèbre l’imperfection.

Kintara est née de cette rencontre :
un mélange de terre, de calme et de wabi-sabi. Aujourd’hui, je crée des pièces qui racontent ce passage vers le lâcher-prise et la beauté de l'imperfection.

  • Ce que je crée

    Chaque pièce naît d’un geste intuitif. Je façonne lentement, sans chercher à maîtriser, mais à écouter.

    Le kurinuki, cette technique japonaise qui consiste à creuser la terre, devient ici un "kurinuki au féminin" : plus instinctif, plus sensoriel, plus libre. Chaque création explore la céramique en grès comme on explore une part de soi : des reliefs, des creux, des lignes imprévues.

    Je ne poursuis pas la perfection, je cherche la présence. Et j’élève chaque irrégularité au rang de force.

  • Ce que je crois

    Je crois que l'on peut faire du beau sans faire parfait. Qu'un geste vaut mille performances. Qu'il est temps de ralentir, de le délester du "toujours plus" et de réapprendre à créer : avec le cœur, avec les mains.  

    Chaque pièce que je façonne est une invitation discrète : à la contemplation, au lâcher prise, à un instant suspendu rien qu'à soi. Comme un rappel doux que ce qui est irrégulier, brut ou encore inattendu est souvent ce qu'il y a de plus précieux.

  • Ce que je veux

    À travers mes pièces en grès, façonnées à l’instinct, comme on se façonne un peu soi-même, je veux offrir un rituel de reconnexion. Pour se donner la permission de s’aimer tel[le]s que l'on est. Car il n’y a rien à corriger lorsque tout ce qui se révèle est déjà plein de sens.

    Ce que échappe aux normes devient signature. Et ce qui dépasse… devient précieux.

  • Et maintenant

    Je continue d’explorer...

    Je prépare mes premières collections, comme une carte d'identité artistique.

    Demain, j’aimerais que Kintara Ceramics devienne plus qu’une marque de céramique.
    Un lieu d’expression libre, mais aussi un espace de transmission, de rencontres et de collaborations.

    Un atelier vivant, ouvert aux artisans, aux thérapeutes ou tout simplement aux curieux.

    Et à toutes celles et ceux qui aiment les pièces uniques, qui ne ressemblent à aucune autre.